[…] «Je ne fais que répéter ce qui a déjà été dit, mieux dit, par celles qui m’ont précédée, on ne réinvente rien, la roue continue de tourner, mais moi j’aime bien me mettre le doigt dedans, la main au complet dans l’engrenage, plonger dans le bobo jusqu’au coude», écrit-elle, dans cette logorrhée parfois très drôle de Marie Darsigny, qui flirte avec une parodie d’autofiction souffreteuse, tout en étant un hommage très tonifiant aux bad girls de la littérature – et c’est tant mieux, puisque les vieux profs de désespoir ont depuis longtemps leurs fan-clubs. Tapissé de références à la culture pop, agrémenté de quelques collages, Trente est aussi un éloge de l’anti-bonheur et de la rébellion, pour toutes celles qui dansent, le mascara coulant, sur Only Happy When it Rains de Garbage.