Dans le cadre de la chronique La Brique ou le Livre de décembre, Marie-Ève rencontre Diane Trépanière et Louise-Andrée Lauzière afin de discuter autour du livre Un cri un chant des voix: à la mémoire de la tragédie de Polytechnique. Livre d’art, de deuil, de mémoire, celui-ci présente le processus individuel, collectif et communautaire de l’artiste visuelle, photographe, féministe, Diane Trépanière. Comment se souvenir de Polytechnique, cette tuerie qui a fait disparaître 14 femmes et en a blessé plusieurs autres? Cet ouvrage est un pas dans ce sens.
Avec une lecture du texte Stigmates de Valérie Lefebvre-Faucher, lu par Louise-Andrée Lauzière.
«J’aime mieux ne pas y penser. J’ai la chance de pouvoir oublier. Mais il reste là, ce souvenir d’un soir de peur, un soir de lampions aux fenêtres et d’insomnie, la prise de conscience d’un combat que je croyais passé, où ma mère en colère m’a parlé comme à une adulte. C’est une présence enfouie. Rappelée par les menaces, les meurtres. Un devoir de mémoire pour lequel on ne fait même pas d’effort tant il cogne à notre porte lorsqu’on est féministe.»