[Catherine Charron] Ce sont parmi les emplois les moins convoités, ça, c’est une grande continuité historique. Qu’est-ce qui fait que des femmes se retrouvent quand même à travailler dans ce domaine-là? Il y a différents facteurs. Ils sont d’ordre familial d’abord, ils sont de l’ordre du marché du travail aussi. Quel genre de portes leur sont ouvertes à ces femmes-là? L’État a aussi un rôle là-dedans. Que ce soit directement ou indirectement, l’État contribue à créer des filières d’emplois précarisés. Par exemple, en intervenant de manière très très tardive et partielle dans le domaine des services de garde, ça fait que les femmes doivent continuer, comme elles l’ont toujours fait, de s’organiser entre elles pour prendre en charge les enfants et toutes les autres formes de dépendances, ce qui les désavantage sur le plan de l’accès au travail, c’est sûr et certain. […]