Pour les deux chercheurs, le masculinisme n’est pas un phénomène marginal. «C’est un mouvement social qui récupère l’analyse des féministes pour en renverser le sens, dit Mélissa Blais. C’est ainsi que la notion de matriarcat remplace la notion de patriarcat et que les hommes sont vus comme des victimes des femmes qui domineraient la société.» Or, ce discours nuit profondément à la poursuite de l’égalité entre les sexes. «Les féministes ont été les premières à réclamer un plus grand partage et une plus grande implication des pères auprès des enfants, note la chercheuse. La monoparentalité n’a jamais fait partie de leurs revendications.»