(Chicoutimi) Cinq ans déjà. C’est le temps qui s’est écoulé depuis le décès d’Hélène Pedneault à l’âge cruellement tendre de 56 ans. Vaincue par un cancer, cette femme originaire de Jonquière, qui s’était investie dans tellement de causes, qui a enrichi la scène culturelle de toutes sortes de façons, ne pouvait pas partir sans laisser de traces. Les plus tangibles sont la pièce La Déposition, ainsi que des livres tels La douleur des volcans et Les chroniques délinquantes de La Vie en rose. Une autre prend la forme d’une biographie chorale intitulée Qui est Hélène Pedneault? Écrite par une amie, Sylvie Dupont, elle est fondée sur des entrevues et des témoignages recueillis auprès de 68 personnes.
Comme ils sont présentés séparément et témoignent de facettes différentes de la vie très riche d’Hélène Pedneault, on explore cette courtepointe en se demandant, parfois, s’il est question d’une seule et même personne. Il y a l’auteure, la militante environnementaliste, celle qui rêve d’un Québec indépendant, la féministe, l’artiste, la journaliste et tutti quanti.
«Je suis contente d’avoir eu cette idée. Grâce à cette formule dynamique, on voit quelle a été l’ampleur de cette femme», a souligné Sylvie Dupont au cours d’une entrevue téléphonique accordée au journal. Elle-même l’a connue en 1982, au temps de La Vie en rose, et elle compte parmi ceux qui l’ont accompagnée jusqu’à son dernier souffle. Néanmoins, ses entretiens furent la source de bien des révélations. […]