À bout de souffle et pantelante! Tel est l’état dans lequel je me suis retrouvée après avoir lu le livre de Marie-Célie Agnant, Femmes au temps des Carnassiers. C’est la première fois que, face à un livre, à une histoire, je suis sans mot. Sans mot pour le décrire, sans mot pour raconter, sans mot pour dire l’essentiel. Car, l’essentiel du livre ne peut se résoudre à une phrase, un résumé. Après le livre, seules restent les émotions, les unes plus intenses que les autres. Rage, impuissance, colère, amour, amitié… elles défilent pour se confondre en «amour, colère et folie». Il faut pour concocter cet amalgame émotionnel vivre et ressentir comme ses personnages, avoir expérimenté cette tragédie, mais, par-dessus tout, les avoir en étant capable d’en ressortir plus vivante, plus forte, «debout dans la lumière».