Les femmes ne sont pas marginales, elles sont au centre de l’événement, affirme Micheline Dumont, historienne indignée, à propos de leur rôle dans le printemps québécois de 2012. Celle qui signe la préface d’un nouvel ouvrage collectif, intitulé Les femmes changent la lutte et publié aux Éditions du remue-ménage, rappelle inlassablement que les femmes sont dans l’histoire, ont une histoire et font l’histoire. Entretien.
«Si vous placez les femmes dans un encadré, vous les insultez et vous nourrissez mon indignation», écrit Micheline Dumont, qui se dit honorée de signer la préface de l’ouvrage Les femmes changent la lutte. Au coeur du printemps québécois. Celui-ci présente les regards croisés de femmes qui ont pris part à cette grande mobilisation, de Martine Desjardins à Manon Massé en passant par les Mères en colère et solidaires. «Les gens qui vont écrire des livres sur le printemps étudiant sont mieux de lire ce livre-là et de le mettre en tête de leur bibliographie, suggère l’historienne, plutôt que de faire comme tous les autres et de considérer que c’est une question à part. C’est une question centrale dans le mouvement étudiant de 2012.»