L’ancienne présidente de la Fédération des femmes du Québec croit, au mieux, que la désormais affaire Weinstein marque le début d’une longue bataille. Lui, «son règne est terminé», soupire Alexa Conradi. Le principal adversaire court toujours cependant: le déni de la culture du viol.
«Un réseau d’individus n’admet pas encore qu’il existe une culture du viol. Il faudrait d’abord s’entendre là-dessus», dit celle qui rappelle le cas de l’étudiante de Québec Alice Paquet et les discussions sur la véracité de son histoire. […]
Alexa Conradi déplore que la culture de la «masculinité toxique» soit généralisée, se reproduise dans le milieu des affaires, le politique, l’universitaire, le sportif, le militaire et, voilà, le culturel aussi.
«La masculinité toxique encourage la virilité, l’autoritarisme. Le grand coq par-dessus tout. L’homme puissant et fort, qui domine son milieu, on l’associe au succès et au leadership. Cette image est dangereuse», dénonce-t-elle.