Dans Libérer la colère, un livre collectif, plusieurs femmes ont pris le clavier pour parler de ce sentiment encore difficile à assumer au féminin. Parmi elles, l’animatrice Pénélope McQuade. Nous l’avons rencontrée.
[Nathalie Collard] D’ABORD, IL FAUT PRÉCISER QUE TON TEXTE A ÉTÉ ÉCRIT AVANT LA VAGUE #MOIAUSSI.
[Pénélope McQuade] Oui, les deux auteures m’ont contactée à l’époque du livre Les superbes de Léa Clermont-Dion et Marie-Hélène Poitras. J’avais aussi consacré un épisode à la colère dans ma série de balados sur le féminisme, «Parce qu’on est en 2016». J’avais déjà un intérêt pour ce sujet auquel les féministes réfléchissent depuis longtemps. Dans le livre, j’ai donc raconté un épisode que je venais de vivre à l’époque. Un été, il y a deux ans, et pendant quelques semaines, j’ai vraiment été sous l’emprise de bouffées de rage. Je passais de 0 à 100 en quelques secondes. Mon premier réflexe a été de me dire: «C’est hormonal, c’est la ménopause!» Je suis allée voir mon gynécologue qui m’a dit : «T’es pas en préménopause, t’es juste en criss.» [rires] Ça m’a fait du bien de me le faire dire. Depuis, même si mes «bouffées de colère» ont passé, j’essaie de mieux apprivoiser la colère que je peux ressentir pour différentes raisons au quotidien. […]