[…] Lire ou ne pas lire? Lire, même si ce livre est souvent déprimant, comme je l’ai mentionné plus tôt. Ce sujet est trop important pour l’éviter sous prétexte que sa présentation et son analyse sont démoralisantes. Ce livre a le défaut de ses qualités: il est exhaustif, mais, justement, cette exhaustivité amène son lot de répétitions de faits et d’observations semblables. En plus, mettant toujours l’accent sur ce qui ne va pas, ce qui est bien réel, on en vient à ne pas être en mesure d’avoir une vision globale de la situation. Par exemple, quelle est l’ampleur des mouvements qui appuient le discours sur la crise de la masculinité? Oui, ils sont présents depuis longtemps et un peu partout sur notre planète, cela l’auteur le montre très bien, mais ont-ils toujours eu la même ampleur et la même influence? Ont-ils le même poids dans tous les pays? Ce sont les questions que je me suis posées et dont les réponses ne sont pas dans ce livre. Bref, tout ce qui est mentionné dans ce livre existe, et il faut le savoir, mais on n’en apprendra pas l’importance relative (ce qui, j’en conviens, serait tout un défi). Finalement, les 289 notes sont en bas de page, heureusement!