Faire entrer la culture en prison. C’est la mission de Sylvie Frigon, professeure de criminologie à l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche La prison dans la culture, la culture dans la prison. L’un des moyens qu’elle a utilisés: des ateliers d’écriture. Un livre issu de ces ateliers vient tout juste de paraître aux Éditions Prise de Parole et aux Éditions du remue-ménage: De l’enfermement à l’envol: Rencontres littéraires.
Pour accompagner Sylvie Frigon, nous recevons Ginette, une ancienne détenue qui a participé à la création de la pièce de théâtre Bonne forme, bonne compagnie à Joliette, et Guy Thibodeau, enseignant à la retraite et conteur. Pour ce programme, il a donné des ateliers d’écriture à l’établissement Leclerc. Cette réalisation s’est faite avec l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français. Le livre est aussi offert en format numérique.
«Derrière le numéro, il y a une femme, il y a une histoire, il y a une vie. Les barrières de jugement sont tombées. Je me suis sentie appréciée et j’ai laissé libre court à ma créativité», raconte Ginette.
Sylvie Frigon souligne que la mise en place de tels programmes culturels en prison facilite la réinsertion de détenus.
Les ateliers d’écriture ont eu lieu aux prisons Leclerc (pour hommes), Joliette (pour femmes) au Québec, ainsi qu’à la prison pour femmes de Marseille, en France. Ils ont également été tenus dans les centres Elizabeth Fry (Gatineau), Les Impatiens et La rue des femmes (Montréal).