La Fraction Armée rouge et Ulrike Meinhof

[…] C’est ce que des militantes féministes françaises, dans un livre consacré au travail d’Ulrike Meinhof, souligneront avec véhémence:

«De quel droit les grandes maisons d’édition de femmes passent-elles sous silence les femmes les plus importantes de notre lutte? Quelles femmes en mouvement s’imaginent encore n’avoir rien de commun avec Gudrun Ensslin, Ulrike Meinhof, Irmgard Möller, Susann Albrecht, etc.? Laquelle d’entre nous peut se retrancher derrière l’idée que ce serait là un excès […] que ça n’aurait rien à voir avec la lutte des femmes? Quand les femmes en mouvement comprendront-elles que la lutte pour la libération des femmes ne doit pas être coupée de la lutte contre toute oppression sociale? […] Nous devons enfin choisir: nous ne pouvons plus ignorer les actes politiques de nos sœurs. La question de la violence reste à discuter entre nous, même au risque de six mois de prison ferme. Nos sœurs ne sont pas mortes, elles sont vivantes, et doivent le rester en nous et par nous.»

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