L’APPROPRIATION CULTURELLE AU-DELÀ DE SLĀV ET DE KANATA

En entrevue avec Mélikah Abdelmoumen autour de son livre Baldwin, Styron et moi, le journaliste mentionne sa lecture tonifiante du livre Libérer la colère, dirigé par Natalie-Ann Roy et Geneviève Morand : « Nous avons discuté de la question de la colère, l’autrice et moi. Quel est son rôle dans le débat public ? J’ai pensé à cet essai féministe collectif, paru en 2018 et qui m’avait fait l’effet d’un tonic, Libérer la colère, aux éditions Remue-ménage. Soit, il est impossible de débattre avec une personne qui souffle son fiel dans nos cheveux, mais dans le souvenir que nous avons de ce souffle, dans la trace que ça laisse, il y aura sans doute quelque chose de durable, dit-elle. Oui, la colère a parfois sa place, et la garder sous vitre toujours est certainement bien noble dans une certaine tradition de débat rationnel, mais la noblesse cache parfois très mal le privilège de ceux qui en tiennent les ficelles. » Pour lire l’article.