Gabrielle Richard, sociologue du genre canadienne basée à Paris et autrice de Hétéro, l’école? Plaidoyer pour une éducation antioppressive à la sexualité, déplore également un «focus mis sur la reproduction et sur les risques inhérents à la sexualité». Ainsi regrette-t-elle que l’éducation à la sexualité ne soit pas davantage sex positive et qu’elle mette de côté des informations liées au plaisir ou à la diversité des pratiques: «La sexualité est vue comme essentiellement pénétrative, procréative, potentiellement dangereuse et forcément hétérosexuelle. Les orientations “minoritaires” comme l’homosexualité, la bisexualité ou l’asexualité ont peu leur place et on se limite à la prise de risque qui y est associée. Quant à la question du genre, s’il en est fait mention, c’est d’ordinaire sur un mode binaire en mettant l’accent sur la complémentarité.» […]