L’historienne ne s’intéresse pas qu’au droit de vote, mais à celui d’éligibilité ; dans une perspective intersectionnelle, elle inscrit la question du suffrage dans l’ensemble des droits. […] Baillargeon prend la peine d’exposer le point de vue non seulement des suffragistes, mais aussi des Québécoises — protestantes, catholiques, juives, francophones et anglophones, distingue-t-elle —qui ne voulaient pas du droit de vote pour toutes sortes de raisons liées soit à la représentation qu’elles se faisaient des rôles féminins, soit à la priorité qu’elles accordaient à d’autres causes.