9 lectures féministes à (re)découvrir

La sociologue Marie-Blanche Tahon a réuni des textes que la philosophe féministe d’origine belge Françoise Collin, morte en 2012, a rédigés au Québec.

Elle est d’une extrême contemporanéité. Très ancrée dans le féminisme actuel, elle ne nommait pas le féminisme intersectionnel, mais elle disait qu’il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise féministe, explique Martine Delvaux, qui souligne l’immense bonté et générosité de son écriture.

Pourquoi a-t-elle choisi de suggérer la lecture de ce livre? Françoise Collin nous confirme que le chemin suivi par nombre de jeunes féministes n’est pas si nouveau, c’est rassurant. Elle aurait pu marcher dans la rue avec les jeunes féministes d’aujourd’hui; on se sent accompagnées.

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La parité, d’accord, mais il faut aller plus loin

La pensée de Françoise Collin aborde des thèmes aussi variés que la transmission, la culture commune, la crise du moderne, la vie politique et l’écriture. Elle incite encore les féministes d’aujourd’hui à aborder la question des femmes avec rigueur et nuances. Soulignant que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique, mais aussi une façon d’être au monde, Collin nous convie à des réflexions exigeantes, mais nécessaires et fécondes. Elle nous fournit aussi des outils précieux pour penser la participation des femmes à la vie politique.

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Les libraires craquent!

Imposante quant à sa réflexion sur l’individu femme –qui prend position dans une société hostile à la parole de celle-ci– l’oeuvre de Collin a su mettre de l’avant des pistes nécessaires à l’émancipation des femmes. On y déniche une diversité de textes aussi subversifs les uns que les autres, s’intéressant à la place des femmes, et des féministes en société. Chaque texte soulève de nouvelles réflexions, dressant une pensée élaborée qui défend l’importance de la pluralité des individus, processus nécessaire à une libération.

Un livre nécessaire à la réflexion critique sur le féminisme, sur son avenir.

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Pour aller plus loin

Dans une bibliographie très riche, deux ouvrages récemment (ré)édités nous ont ici servi de guide: Anthologie québécoise, 1977-2000, recueil de textes parus au Québec (Éditions du remue-ménage, 2014) et Parcours féministe, des entretiens réalisés par Irène Kaufer (nouvelle édition revue et augmentée, Éditions iXe 2014, avec bonus et bonnes pages sur www.editions-ixe.fr/content/ parcours-féministe). Pour une approche globale de l’apport de Françoise Collin au féminisme, on peut lire aussi le livre stimulant de Diane Lamoureux, Pensées rebelles, autour de Rosa Luxemburg, Hannah Arendt et Françoise Collin, Éditions du remue-ménage, 2010.

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Regard sur l’œuvre de Françoise Collin au Québec

C’est avec un vif intérêt que j’ai lu Françoise Collin, anthologie québécoise, 1977-2000, anthologie préparée par Marie-Blanche Tahon et qui paraît ce printemps aux Éditions du remue-ménage. Philosophe, écrivaine, féministe, Françoise Collin, qui est décédée en 2012, a joué un grand rôle dans la diffusion et l’actualisation de la pensée féministe dans la francophonie. La Belge d’origine a d’ailleurs fondé à Bruxelles, en 1972, Les cahiers du Grif (Groupe de recherches et d’informations féministes). Dès les années 70, elle a aussi collaboré à plusieurs publications au Québec. Ce sont ces textes qui se retrouvent dans Françoise Collin, anthologie québécoise.

Comme premier contact avec l’œuvre de Collin, cette anthologie m’a fait l’effet d’une petite bombe. Bien que plusieurs années, voire décennies, me séparent de la production des textes, ceux-ci font écho à mes préoccupations de jeune femme et m’ont apporté des pistes de réflexion dans une langue limpide et belle. Car Collin a le sens de la formule. Par exemple, sur son métier d’écrivaine, elle dit: «J’écris comme on fait –faisait– le pain et je ne prétends pas nourrir le monde entier, pas même une nation» (p. 19), signifiant ainsi que son écriture, que sa pensée reste l’œuvre d’une personne et ne prétend pas atteindre tout le monde. Ou encore, sur l’oppression des femmes: «l’oppression des femmes a ceci de particulier qu’elle atteint chaque femme de manière singulière, jusque dans son intimité, et que c’est à travers chaque femme, par chaque femme, comptable devant elle seule, qu’elle doit collectivement être combattue» (p. 113). Avec cette phrase, elle résume bien l’idée que si le féminisme est un mouvement hétérogène par les solutions qu’il avance, il n’en est pas moins le combat de toutes les femmes puisqu’elles ressentent toutes les effets de l’oppression. […]

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