Le 8 août 1989, les neuf juges de la Cour suprême du Canada annulaient à l’unanimité l’injonction qui interdisait à Chantale Daigle de se faire avorter. En substance, ils affirmaient que ni le Code civil du Québec ni la Charte québécoise ne confèrent au foetus le statut d’être humain et ne lui reconnaissent de personnalité juridique. Les droits du père en puissance n’existent pas. Rien dans la législation québécoise et la jurisprudence n’accorde le droit au géniteur de contraindre une femme à poursuivre une grossesse contre sa volonté.
Nous voulons profiter du 30e anniversaire de cette victoire pour saluer le courage de Chantale Daigle qui a osé désobéir et défier le système judiciaire canadien. Elle a agi de manière responsable, refusant de poursuivre une grossesse dans un contexte de violence conjugale, qui aurait été dangereux pour elle et l’enfant qui aurait pu naître. Sa victoire a permis de réaffirmer le droit de toutes les femmes du Canada de décider pour elles-mêmes. […]
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