La fille qui rêvait d’embrasser Bonnie Parker: ma critique

Le roman d’Isabelle Gagnon, destiné à un public adolescent, est divertissant tout en abordant l’homosexualité féminine sans jugement. L’impact sur les liens familiaux, les relations amicales et la vie à l’école secondaire sont aussi abordés. En général, j’ai trouvé que ce livre dépeignait bien les sentiments adolescents et que son écriture simple et sans flaflas convient bien au propos. Ce genre de lecture pourrait aider des jeunes adolescents incertains de leur orientation sexuelle à se sentir moins seuls et incompris.

En somme, malgré ses quelques lacunes, je suggère la lecture de ce roman aux adolescents et aux jeunes adultes.

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Une Québécoise en lice pour le Prix des lycéens allemands

L’Institut français d’Allemagne et l’éditeur Klett ont inauguré en 2004 le Prix des lycéens allemands qui permet aux jeunes de faire la lecture complète de livres en français, de découvrir les auteurs francophones contemporains, de leur donner envie de débattre et de donner leurs points de vue en français et d’utiliser la démocratie pour déterminer le livre gagnant. Quatre œuvres sont donc proposées à 4800 jeunes Allemands dans plus de 300 établissements d’enseignement. La tournée des auteurs favorise échange et connaissance entre tous les partis et les jurys littéraires permettent aux élèves d’écoles différentes de se rencontrer. La course prend fin en mars, lors de la Foire du livre à Leipzig, lieu où le nom du lauréat est dévoilé.

Cette année, la Québécoise Isabelle Gagnon se retrouve parmi les quatre finalistes de la sélection 2015 avec son roman audacieux La fille qui rêvait d’embrasser Bonnie Parker qui aborde le thème de l’homosexualité féminine.

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Suis-je vraiment lesbienne? La fille qui rêvait d’embrasser Bonnie Parker, d’Isabelle Gagnon

Florence, 16 ans, a un bon ami, Andy, mais qui n’est pas son amoureux. Elle évite de se poser des questions intimes, mais le retour de sa meilleure amie d’enfance, Raphaëlle, la pousse dans ses retranchements. Raphaëlle avait soudainement rompu tout lien avec elle, et Florence est estomaquée quand elle apprend que la raison de ce silence était la honte qu’éprouvait son amie d’avoir eu une relation amoureuse avec une fille. Petit à petit elle prend conscience de la nature de leur amitié, aime ouvertement son amie, et se revendique aussitôt lesbienne malgré les inconvénients qu’engendre cette étiquette. Isabelle Gagnon pose à travers ces personnages des questions très naïves autant qu’utiles sur l’homosexualité en tant que choix de vie.

La fille qui rêvait d’embrasser Bonnie Parker est un roman frais et naïf. Le personnage semble découvrir l’homosexualité au moment où elle lui arrive, comme si on ne lui en avait jamais parlé, ce qui permet au jeune lecteur de bonne foi de s’identifier à elle. Il est invraisemblable et amusant qu’elle se mette à taper « homosexualité » sur Internet, et tombe non pas sur des sites pornos, mais uniquement sur des sites faisant état d’actes de harcèlement homophobe, à l’exclusion d’autres infos. Sa mère elle aussi pianote, et tombe sur la nouvelle d’un attentat à Tel Aviv dans un centre gai et lesbien en 2007, qui la terrorise et lui fait craindre le pire pour sa fille. Ce choix est particulièrement significatif : la vie en Israël est difficile et dangereuse partout et pour tous, les attentats sont très fréquents, et focaliser sur cet attentat-là est révélateur. Il y a eu sans doute beaucoup plus d’homos parmi les victimes d’attentats kamikazes que de victimes de cet attentat spécifiquement homophobe ! Je ne reproche pas à l’auteure d’avoir introduit ce motif, mais que parmi tous les personnages du livre, aucun ne remette les pendules à l’heure. […]

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La fille qui rêvait d’embrasser Bonnie Parker

Deux narrations s’entrecroisent, l’une sous la forme d’un journal et l’autre uniquement descriptive, dans ce roman qui aborde de thème de l’homosexualité féminine. On suit le parcours de Florence, 16 ans, qui doit gérer sa mère qui ne la comprend pas, son frère qu’elle déteste, son meilleur ami qui tombe amoureux et le deuil qu’elle a dû vivre suite au départ de sa meilleure amie en Angleterre. Lorsqu’elle celle-ci revient en ville, Florence doit se rendre à l’évidence, ce qu’elle ressent est plus de que l’amitié.

On sent que l’auteur a le désir de s’adresser directement aux adolescents qui vivent une différence dans leur quotidien et qui cherchent des modèles autour d’eux. Elle partage aussi dans ce livre la découverte des premiers émois physiques, décrits avec pudeur oui, mais aussi avec un souci de réalisme. […]
Les romans sur l’homosexualité féminine sont rares et pourtant c’est important d’en parler pour que les Florence de ce monde ne se sentent pas trop seules au moment de la découverte de leur attirance. Isabelle Gagnon a une écriture légère et imagée, avec de petites touches plus humoristiques, qui porte très bien cette histoire. J’ai beaucoup aimé!

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La fille qui rêvait d’embrasser Bonnie Parker

Florence aime jouer de la guitare électrique, regarder de vieux films et son ami Andy, dont toutes les filles sont amoureuses, sauf elle. Elle s’interroge. Son ex-meilleure amie Raphaëlle revient vivre à Montréal, après deux ans d’absence… Et voilà que son cœur bat d’une drôle de façon. Le thème de l’homosexualité chez les femmes est peu abordé dans la littérature jeunesse au Québec. L’auteur Isabelle Gagnon entraîne le lecteur au cœur des émotions contradictoires, des questionnements et des appréhensions de son héroïne qui vit sa première histoire d’amour avec une fille.

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Nos libraires craquent!

Marginale, mais semblable à tous dans sa quête d’identité, Florence se perd et se retrouve entre Andy, qui est seulement un ami, et Raphaëlle, qui fait battre son cœur plus rapidement. Alternant entre journal intime et narration, Isabelle Gagnon évoque ici avec brio les pensées d’une ado de 16 ans, qui se questionne sur l’amour et la sexualité, qui crie après ses parents, déteste son frère et joue de la guitare. Avec elle, nous (re)découvrons les premiers émois physiques, décrits de façon tout à fait naturelle, sans forcer les choses ni les rendre plus belles qu’elles le sont. De plus, la conclusion est parfaite et l’ouvrage est illustré des magnifiques photographies de Perrine «La Fraîcheur» Sauviat. À lire et à faire lire, car le roman plaira aux ados, mais aussi aux adultes qui ne se souviennent plus de ce qu’est l’adolescence. Dès 14 ans.

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