Sept années d’existence, cinquante numéros, jusqu’à dix mille abonnements et le double de ventes: le magazine La Vie en rose a marqué le Québec des années 80 de son empreinte féministe, progressiste et impertinente. Reprenant tous les éditoriaux, le livre esquisse la synthèse saisissante d’une décennie d’indignations et de luttes. De 1980 à 1987, La Vie en rose a abordé de nombreuses questions féministes (avortement, pornographie, violences, garde des enfants, inégalités au travail…), mais aussi une série de sujets plus québécois, comme la lutte pour l’indépendance ou la défense de la langue française.
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livre: Les Mots de désordre
Les mots de désordre: au temps du féminisme plus radical
Trois étoiles et demi!! «Elles étaient loin d’être politiquement correctes, les filles de La vie en rose. Il suffit de relire les éditoriaux de ce magazine féministe publié entre 1980 et 1987 pour constater que les Émond, Pedneault, Guénette, Moisan et Pelletier abordaient les questions de société de plein front.» […]
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Marie-Hélène Poitras et Stéphane Dompierre discutent de l’ouvrage à l’émission Médium large sur les ondes de Radio-Canada.
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Sa révélation, Marie-Andrée Bergeron l’a eue dans un cours de rhétorique de Chantal Savoie, lorsque la professeure en études littéraires a présenté le numéro spécial de La Vie en rose qui marquait le 25e anniversaire de naissance de la revue féministe. Oui, oui, celui paru en 2005, qui affichait en couverture une mannequin couverte d’une burka, dont les jambes se dévoilaient à la faveur du souffle d’une bouche de métro. «J’ai été touchée par cette parole libre de toutes contraintes, sans langue de bois, sans compromis», confie l’intense Marie-Andrée, qui n’avait que trois ans à la mort de la publication, en 1987.
L’étudiante en maîtrise en histoire littéraire à l’Université Laval a alors plongé dans les 50 numéros de La Vie en rose pour décortiquer la rhétorique et les stratégies déployées dans les éditoriaux. Une fois son mémoire écrit, sous la direction de Chantal Savoie, restait le désir de faire partager sa découverte à un public plus large que les lecteurs universitaires. D’autant plus que les artisanes de la revue ont toujours pris plaisir à naviguer entre discours militant, culture populaire et savante. Cette jeune féministe convaincue a donc repris la lecture des éditoriaux de la revue qu’elle a mis en contexte par rapport à l’actualité de l’époque.
Le livre qu’elle en a tiré, Les mots de désordre, qui vient d’être lancé par les Éditions du remue-ménage, veut donner l’occasion aux filles de sa génération de découvrir la parole que leurs aînées ont prise sans rien demander à personne, il y a quelques décennies. Comme le proclame Sylvie Dupont, une des sept fondatrices de la revue, dans l’éditorial du premier numéro, «le féminisme est loin d’être triste. […]
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