Pascale Navarro suggère de lire Françoise Collin. Anthologie québécoise (1977-2000) préparée par Marie-Blanche Tahon et Pensée rebelles de Diane Lamoureux. [À 24:35]
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Plus…Qu’ont en commun Rosa Luxemburg, militante et intellectuelle marxiste, Hannah Arendt, philosophe politique connue pour son travail sur le totalitarisme et l’impérialisme, et Françoise Collin, théoricienne féministe? Fidèle à son originalité créative, Diane Lamoureux livre dans cet ouvrage paru en 2010 un essai de généalogie intellectuelle autour de quelques idées centrales tirées des œuvres de ces trois penseuses politiques majeures du XXe siècle. Le projet de Lamoureux est ici de «penser une politique incluant le féminisme qui prenne le monde et non seulement les femmes pour objet» (p. 183). Lamoureux s’appuie donc sur sa lecture des trois œuvres pour penser sa propre politique féministe subversive, tout en établissant clairement que parmi celles-ci seule Françoise Collin s’est revendiquée comme féministe et s’est intéressée aux enjeux féministes. C’est en établissant une chaîne de résonance entre les trois générations de penseuses que Lamoureux nous entraîne dans une réflexion sur les thèmes de la révolution, de la praxis, de la liberté, de l’autonomie, de la démocratie et, enfin, de la politique féministe et de la subjectivation politique des femmes. […]
Cet essai de lecture agréable représente la somme de nombreuses années de réflexions et de lectures critiques de la part d’une des philosophes politiques féministes les plus importantes dans la Francophonie contemporaine. La généalogie pourra sans doute suivre son cours et, à l’avenir, lier l’œuvre de Lamoureux à celle de ses prédécesseures.
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Plus…«L’histoire occidentale, écrit la politologue Diane Lamoureux, […] est construite sur l’exclusion des femmes du domaine du savoir.» Elle réserve aux hommes le monde des idées et de l’action publique, pour ne laisser aux femmes que l’engendrement biologique. Féministe, Lamoureux, dans Pensées rebelles, se propose de renverser cette perspective et de «réfléchir à la possibilité d’une généalogie au féminin qui ne passe pas exclusivement par la procréation, tout en ne la niant pas». Des femmes, au XXe siècle, grâce notamment au mouvement féministe, ont accédé à l’enseignement supérieur et se sont reconnues comme interlocutrices. Elles ont aussi produit des oeuvres «à partir [desquelles] d’autres femmes (et d’autres hommes) ont pu penser».
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