Féminismes. (Re)prendre racine?

L’ouvrage consacré à Hélène Pedneault est d’une tout autre venue mais vaut la peine d’être commenté dans ces pages, car on oublie souvent que cette forte tête était aussi une littéraire. Le collectif dirigé par Sylvie Dupont ne fait pas nécessairement la part belle à la littérature, et pour causes (le pluriel est volontaire): Pedneault a tant milité qu’elle est plus associée à l’oralité des coups de gueule et d’indignation qu’au travail patient de l’écriture. On en oublie la richesse stylistique, pourtant toujours là, de ses moindres textes. Ses proches, toutefois, y ont été sensibles. Chacun des témoignages du recueil, à la façon de la pièce de Pedneault La déposition, agit comme une tentative de reconstruction et de compréhension du personnage, entreprise qui demeurera forcément incomplète — on ne connaît jamais bien que soi-même, et encore! — mais qui permettra de saisir autant les éclats que les zones sombres de la militante. […]

À travers tous les fragments de l’ouvrage, qui trouvent leurs sources autant dans Pedneault que dans les textes qu’elle a signés, les « témoins » de cette enquête greffent leur expérience à celle de la disparue.

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La grande Hélène Pedneault

Hélène Pedneault a été mon agente jusqu’à ce que je parte pour la France en 1981. Nous sommes restées liées jusqu’à la fin, en décembre 2008, 30 ans plus tard. […]

Voilà ce que drôle voulait dire pour elle. Quelqu’un qui prenait un peu soin d’elle pendant qu’elle prenait soin des autres était drôle. Hélène était à la fois une enfant et une mère.

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Exploration en courtepointe

(Chicoutimi) Cinq ans déjà. C’est le temps qui s’est écoulé depuis le décès d’Hélène Pedneault à l’âge cruellement tendre de 56 ans. Vaincue par un cancer, cette femme originaire de Jonquière, qui s’était investie dans tellement de causes, qui a enrichi la scène culturelle de toutes sortes de façons, ne pouvait pas partir sans laisser de traces. Les plus tangibles sont la pièce La Déposition, ainsi que des livres tels La douleur des volcans et Les chroniques délinquantes de La Vie en rose. Une autre prend la forme d’une biographie chorale intitulée Qui est Hélène Pedneault? Écrite par une amie, Sylvie Dupont, elle est fondée sur des entrevues et des témoignages recueillis auprès de 68 personnes.

Comme ils sont présentés séparément et témoignent de facettes différentes de la vie très riche d’Hélène Pedneault, on explore cette courtepointe en se demandant, parfois, s’il est question d’une seule et même personne. Il y a l’auteure, la militante environnementaliste, celle qui rêve d’un Québec indépendant, la féministe, l’artiste, la journaliste et tutti quanti.

«Je suis contente d’avoir eu cette idée. Grâce à cette formule dynamique, on voit quelle a été l’ampleur de cette femme», a souligné Sylvie Dupont au cours d’une entrevue téléphonique accordée au journal. Elle-même l’a connue en 1982, au temps de La Vie en rose, et elle compte parmi ceux qui l’ont accompagnée jusqu’à son dernier souffle. Néanmoins, ses entretiens furent la source de bien des révélations. […]

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Côtoyer Hélène

[…] Ces jours-ci, c’est Hélène Pedneault, que je découvre grâce à la nouvelle publication, parue aux Éditions du Remue-Ménage, Qui est Hélène Pedneault? Fragments d’une femme entière. Je la découvre, par les mots des autres et par les siens, puisque judicieusement, Sylvie Dupont a réuni des politiciennes et politiciens, des écrivaines et écrivains, des universitaires, des féministes, bien sûr, mais aussi des artistes, des collègues, des amis. 68 témoins de la vie de cette femme, de son oeuvre artistique, féministe, souveraine, écologique.

Si, dans ma vie, j’ai eu la chance d’avoir de bons modèles de féministes, il fut rarement question de féminisme, des féminismes, chez moi. Avec une mère universitaire et sommité dans son domaine, un père conseiller syndical, toujours prêt à faire respecter les droits des femmes, l’égalité homme-femme et l’équité salariale, de même que la généalogie des femmes – qu’on n’a pratiquement jamais faite, dans l’histoire –, je comprenais que le féminisme se vivait au quotidien, dans l’autodétermination et le respect. C’est un peu ce que je retiens de l’oeuvre d’Hélène Pedneault et ce que j’apprends, ces temps-ci, sur les bancs de l’UQÀM, dans un cours intitulé Rapports de sexe, vie privée et intervention sociale. J’y ai découvert un peu plus les féminismes et La Vie en rose, ce magazine, auquel collaborait Pedneault dans les années 1980. Avec son travail au sein de La Vie en rose, ses Chroniques délinquantes (1982-1987) ont forgé les Mélissa Blais, Chantal Petitclerc, Léa Clermont-Dion et autres femmes qui participent à l’«enquête» de Sylvie Dupont sur la féministe, journaliste, écrivaine et chroniqueuse. Son combat pour la souveraineté aura aussi marqué les indépendantistes, Gérald Larose en tête, qui signe un texte-portrait sur la grande dame, dans le magnifique livre qui lui est dédié.

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Hélène Pedneault: la sublime indignée

«Cette enfant avait l’énergie de la Manic et le dos large comme un pays à faire. Elle le porta en criant Eau Secours, en écrivant des livres chauds comme des volcans et tranquilles comme des lacs.» Tels sont les mots qui apparaissent sur la pierre tombale d’Hélène Pedneault et dans le livre qui lui est consacré, cinq ans après qu’elle ait été emportée par un cancer, le 1er décembre 2008.

Écrivaine, féministe, indépendantiste, environnementaliste, parolière, journaliste, agente d’artiste et metteure en scène, cette petite fille de Jonquière a passé sa vie entre deux pôles: le milieu ouvrier et celui des intellectuels, l’émerveillement et l’indignation, la femme de tête et de cœur. Afin de rendre hommage à toutes les facettes de cette femme qui a marqué le Québec, Sylvie Dupont vient de publier Qui est Hélène Pedneault? Fragments d’une femme entière.

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Qui est Hélène Pedneault?

Le 1er décembre 2008, l’écrivaine et militante Hélène Pedneault était emportée par un cancer. Cinq ans plus tard, les Éditions du remue-ménage publient un livre intitulé Qui est Hélène Pedneault? pour souligner l’apport de cette grande dame. La journaliste Sylvie Dupont a rassemblé les témoignages de 68 personnes qui ont côtoyé Hélène Pedneault. Françoise David, les Séguin, Serge Bouchard, Louis-Gilles Francœur, Lise Payette, Anne Sylvestre: militants, journalistes, politiques, des personnalités de divers milieux évoquent des fragments de vie partagés avec cette créatrice prolifique, et pourtant méconnue du grand public.

«C’est une femme extrêmement polyvalente. Elle a été écrivaine. Elle a été journaliste. Elle a été chroniqueuse à la radio, à la télé. Elle a été agente d’artistes, parolière. Elle a été dramaturge. Elle a fait de la mise en scène de spectacles. Je pense que quand on ne pousse pas dans une seule direction et qu’on s’exprime sur divers terrains c’est plus difficile de percer», avance Sylvie Dupont. […]

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Fragments d’Hélène

On lit Qui est Hélène Pedneault? comme on fouille la page Facebook d’un nouvel ami. Hélène, je la connaissais de nom, je savais qu’elle était féministe, mais je n’aurais même pas pu associer son inoubliable visage rond à son nom. Je la connais maintenant comme si des amies communes nous avaient présentées dans un souper.

«Je pense qu’il est urgent que les femmes redeviennent dangereuses et tonitruantes, comme dans les années soixante-dix et une partie des années quatre-vingt. Non seulement leurs acquis économiques et sociaux sont-ils fragiles, mais leurs voix sont ignorées dans les domaines qui font l’identité d’un peuple: les arts et la culture au sens large. À tel point que les jeunes de ce début du XXIe siècle n’ont aucun modèle significatif de femmes à admirer. Leurs références et leurs penseurs de prédilection sont encore masculins.» — Hélène Pedneault, citée dans Qui est Hélène Pedneault?, p. 207 […]

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