
Un cri un chant des voix
À la mémoire de la tragédie de Polytechnique
Chaque mois de mai, pendant toute une journée, Nathalie St-Germain ouvre grandes les portes de son salon de coiffure à une vingtaine de femmes de La rue des Femmes de Montréal. Coiffer pour changer le monde raconte cette grande histoire de coiffure pour le moins extraordinaire ! C’est un voyage à travers une décennie (2002-2011) jalonnée de moments uniques et de rencontres émouvantes. Plus de 300 photographies d’archives jointes à des témoignages authentiques recueillis par l’artiste Diane Trépanière auprès de quarante-cinq voix porteuses de sens qui transmutent les diktats culturels liés à la beauté.
Œuvre collective qui célèbre les dix ans de Coiffer pour changer le monde, ce projet témoigne d’une collaboration exceptionnelle entre une artiste, une coiffeuse et ses bénévoles, et La rue des Femmes, une communauté d’appartenance pour femmes en difficulté. Un livre humain/humanisant qui place le portrait et la parole libre et engagée au cœur d’une mobilisation artistique inclusive.
Avec ce livre, nous souhaitons également inviter d’autres organismes et d’autres salons de coiffure à se joindre à l’événement Coiffer pour changer le monde pour une nouvelle décennie.
Nathalie St-Germain, originaire du Plateau Mont-Royal, vient d’une famille nombreuse de 6 filles et 2 garçons. Depuis toute jeune, elle manifeste un bel esprit d’entraide, toujours prête à aider les plus démunis et a développé un sens communautaire hors de l’ordinaire. Sa plus grande passion est de comprendre l’espèce humaine et la coiffure est pour elle un terreau fertile en ce sens. Devenue coiffeuse en 1984, c’est en 2002 qu’elle s’engage auprès de la communauté de La rue des Femmes. En plus d’exercer son métier, elle veut au cours des prochaines années consacrer du temps à faire rayonner l’événement de coiffure.
Léonie Couture est la fondatrice et directrice générale de La rue des Femmes de Montréal/Herstreet depuis 1994. Cet organisme accueille des femmes en état d’itinérance et de grande difficulté en les accompagnant dans un processus de guérison et de reprise de pouvoir sur leur vie. Cet organisme accorde une place primordiale à l’expression artistique comme moyen de reconstruction et d’inclusion sociale.