S’engendrer soi-même
30 mars 2022 • par Khalil Khalsi, Lettres québécoisesUne fine critique d’Une poupée en chocolat d’Amadine Gay figure dans le dernier numéro de Lettres québécoises.
Je suis une personne née sous X, qui ne possède rien de son passé : ni antécédents médicaux, ni arbre généalogique, ni mémoire familiale. Je dois donc écrire mon histoire pour ne pas être qu’une somme de silences, de traumas et de dépossessions. Ce livre est une trace, une archive, une pièce du puzzle que je tente de compléter grâce à l’analyse politique de ce qui m’arrive. —Amandine Gay, extrait d’Une poupée en chocolat
Amandine Gay a souvent comparé le récit d’une personne adoptée à un texte à trous inversé. Au lieu de la dictée à laquelle il ne manquerait que quelques mots, il y aurait, disséminés sur la page, quelques mots éparpillés et flottants auxquels ferait défaut le récit pour les faire tenir ensemble, le récit qui donnerait à ces vies la cohérence régulée et naturalisée qu’on exige pour qu’elles ne soient pas réduites à des imaginaires voraces de corps sans parole propre, racisés, marqués ou incomplets, offerts comme seul destin. Dans le premier titre de la collection Martiales · Essais, elle nous livre aujourd’hui un récit refaçonné, dont les blancs et les manquements sont comblés par une pensée vive et agissante. — Stéphane Martelly, extrait de la préface
Une fine critique d’Une poupée en chocolat d’Amadine Gay figure dans le dernier numéro de Lettres québécoises.
La radio CHOQ UQAM s’intéresse au livre Une poupée en chocolat d’Amandine Gay et la collection « Les Martiales », dirigée par Stéphane Martelly. Pour…
Une entrevue avec Amandine Gay menée par Anne-Frédérique Hébert-Dolbec dans le Devoir pour parler de Une poupée en chocolat. Pour lire l’entrevue.