Mémoire de vaincues

Celles et ceux qui se voient persécutés sont avant tout des pauvres, des paysans récalcitrants à la spoliation de leurs droits ancestraux, des femmes indépendantes, des guérisseuses et des sages-femmes. Barbara Ehrenreich et Deirdre English vont aussi dans ce sens dans Sorcières, sages-femmes et infirmières (Remue-ménage, 2016). Elles affirment que les sorcières furent avant tout persécutées parce qu’elles détenaient et transmettaient des savoirs médicaux à la barbe de l’État et de la médecine moderne naissante. Loin d’être un processus tranquille, la victoire de la science et de l’État moderne se serait bâtie sur les cendres de ces milliers de femmes torturées et persécutées.

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