Mettre la hache de Pattie O’Green

Si jamais quelqu’un·e se demandait quelles sont les suites de la réflexion critique qui fut entamée au Québec avec #agressionnondénoncée, on pourrait lui citer le colloque «Sexe, Amour, Pouvoir», mais il m’apparaît que l’ouvrage de Pattie O’Green est probablement celui qui pousse la question jusqu’aux tranchées.

Sans jamais s’inscrire directement dans la continuité du mouvement social, le propos est plus précis, O’Green aborde cependant les enjeux des plaintes d’agression et de leurs traitements, de l’anesthésie des expériences (et de leur relativisation), de la psychiatrisation et la médicalisation, mais rentre aussi sa hache dans «the personal is political» («Un jour, je suis devenue enceinte, l’enceinte de tout le monde. […] J’ai vu les plus ardents défenseurs de la notion de consentement oublier que le corps d’une femme était à elle lorsqu’elle portait un enfant.», p.92). […]

Bref, en apparence extrêmement brutal et tranchant (ce qu’il est avec raisons, elle les nomme), Mettre la hache est un ouvrage excessivement travaillé au niveau de la réflexion sur les thèmes abordés, au niveau du style, mais aussi dans la réponse aux éventuelles critiques. […]

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