Maintes parutions depuis deux ou trois ans réécrivent le monde avec des nuances d’époques. Le dernier recueil de Louise Cotnoir s’inscrit dans cette veine qui n’est certainement pas étrangère à l’attrait qu’exerce présentement le roman sur la poésie. C’est en quelque sorte une expérience du «continuum» où quelque chose cherche à se faire reconnaître sinon dans sa linéarité, du moins dans sa temporalité. Si l’on ajoute que pour Cotnoir, depuis les tous premiers recueils, la prise de langage est concomitante à la prise de conscience de l’univers féminin, on comprendra que Signature païenne mise avant tout sur l’idée de matrimoine.
Chez Cotnoir, les mots sont des arcs, des tensions. Le sens a ses guerres. Au nom d’une notion aussi peu chrétienne que le corps et la sexualité, la petite-fille de Signature païenne interroge l’ancêtre en portant l’essentiel de son regard sur la «provocation» réelle ou rêvée de cette femme d’une autre époque. […]