[…] La démarche exemplaire de Diane Trépanière mérite d’être soulignée. Les quatre installations multimédias sont représentatives d’une forme d’art collaboratif où artiste et public contribuent à enrichir la réflexion et à laisser des traces. D’abord présentées en 1999, dix ans après les faits, ces installations ont été reprises dans plusieurs lieux lors de la Marche mondiale des femmes en 2000 et enrichies par un ouvrage collectif en 1999 et par des ateliers de création dans divers groupes de femmes au cours des 15 années suivantes. L’exposition et la publication du livre représentent donc l’aboutissement d’un cycle créatif où se mêlent plusieurs voix unies par une volonté de commémoration, de réparation et de lutte. […]
L’ouvrage retrace le parcours de Diane Trépanière, reproduit les installations et leurs diverses mises en œuvre et s’enrichit des contributions de celles qui, au fil des ans, ont poursuivi une démarche similaire. Ce que nous suggère cet ouvrage, c’est une autre force d’alliance/dans une pluralité de voix/gardiennes de mémoire/messagères d’une parole/solennelle et vigilante (p.135). Une polyphonie de chagrin, de colère et d’espoir.