En dépit de la prolifération des images et représentations érotiques et pornographiques, l’imaginaire sexuel s’uniformise, se stéréotype au rythme répétitif des moyens de plus en plus sophistiqués de la technique. On fantasme à notre place […], nos désirs sont insidieusement conduits par des scénarios préfabriqués, utilisables, substituables et qui nous appartiennent de moins en moins. C’est à cet égard que le récit d’Anne Archet tombe à point. Dans le large contexte contemporain, mais aussi au moment de la pandémie du COVID-19, où nous nous retrouvons avec nous-mêmes, Perdre haleine est une occasion de contemplation, d’exploration sexuelle et de renouvellement de nos vies fantasmatiques […].