La tendance contemporaine à biologiser les comportements ne s’exprime pas que dans l’univers de la santé mentale. Une autre idée reçue tend à faire reposer les différences comportementales et cognitives entre les femmes et les hommes sur des fondements biologiques. Dans Cerveau, hormones et sexe: Des différences en question, la neurobiologiste Catherine Vidal et la psychologue Louise Cossette, notamment, réfutent cet essentialisme biologique. «Les différences entre les sexes, écrit Cossette, sont minimes dans les sociétés les plus égalitaires et sont marquées là où le statut des femmes est nettement inférieur à celui des hommes.» En d’autres termes, le social, ici, est plus déterminant que le biologique.