[…] Si j’ai mis du temps avant d’être happée par cet essai, dont j’ai eu parfois du mal à bien saisir le propos, le furieux besoin d’engagement des auteures a fini par me séduire par son impétuosité, mais aussi son message d’espoir pour la nouvelle génération qui prend d’assaut les théâtres et les tribunes. L’appel à l’engagement et à la mobilisation, qui s’inscrit en marge des activités du mouvement Femmes pour l’équité en théâtre, rappelle les luttes pas si lointaines des sorcières en nef et des fées assoiffées, réclamant sur nos scènes l’espace que les anciennes avaient exigé dans notre société.
Et la mystérieuse Coalition de la Robe, dans tout cela? Difficile à décrire, puisque insaisissable. C’est son rapport avec les auteures, dont elle croise les chemins à différents moments de leur prise de conscience, qui m’a davantage interpellée. Ses actions traversent le livre et en sont d’abord la source, et l’on sent bien qu’elle a habité les auteures et provoqué chez elles «un désir d’engagement profond et d’investissement total envers l’art et les féminismes pour l’avenir».