Vanessa Bell dans l’univers de Nicole Brossard : Pour l’amour du nombre

[Vanessa Bell] Je repense à l’introduction de son anthologie et je m’avance, hésitante. « Vous écriviez, dans votre anthologie, que la poésie intime des années 90 était, comment dire… ennuyante. Que penses-tu de celle qui a suivi; de celle des vingt dernières années? » (…)

[Nicole Brossard] Tout de suite, elle s’exclame : « C’est l’écriture qui fait la différence! Si tu lis Ouvrir son cœur [Alexie Morin, Le Quartanier], tu ne t’ennuies pas, parce qu’on est en littérature. Tout est vraiment dans l’écriture. Le plaisir de la lecture — qu’est-ce que deux-trois mots mis ensemble font —, c’est de découvrir les liens, les plis, les images : celles qui se créent, celles qui se déplacent, celles qui reconfigurent le sens. C’est essentiellement dans l’écriture que les choses arrivent pour moi.

Lire sur Les libraires