Oh! Les filles sont en forme! Toutes trois professeures de littérature à l’université, Isabelle Boisclair (Sherbrooke), Lucie Joubert (Ottawa) et Lori Saint-Martin (UQAM) pratiquent un féminisme de combat qui ne laisse rien passer. Les «chroniques insolentes» qu’elles regroupent dans Mines de rien sont vives, mordantes, parfois pamphlétaires, et toujours très bien écrites.
Boisclair, Joubert et Saint-Martin, dans Mines de rien, incarnent avec brio et culot le féminisme québécois contemporain, celui, explique Saint-Martin, qui travaille à «défaire l’opposition entre “féminin” et “masculin”, entre les traits de caractère, les goûts et les comportements considérés comme propres à un sexe ou à l’autre, pour que tous soient plus libres».
Leurs propos peuvent heurter — ils sont entre autres faits pour ça —, mais ils forcent les remises en question.