Mise à jour nécessaire sur le masculinisme

On sait qu’il existe, mais on en imagine difficilement l’ampleur. On sait aussi qu’il ne s’agit pas d’un mouvement visant à se pencher sur la condition masculine en vue d’une plus grande égalité entre les sexes, mais d’un contremouvement strictement intéressé à préserver les privilèges masculins. Surtout, avec Le mouvement masculiniste au Québec – L’antiféminisme démasqué, on comprend qu’il a toujours existé et qu’il nous guette à tout moment.

L’ouvrage collectif dirigé par Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri était déjà paru en 2008, et jouit d’une réédition à laquelle s’ajoutent un chapitre sur l’histoire politique du terme «masculinisme», ainsi qu’un nécessaire chapitre de Sarah Labarre sur son incarnation dans les réseaux sociaux. Cette mise à jour est essentielle, car elle met en lumière comment l’antiféminisme s’immisce dans un espace à conquérir, le web, un espace que refusent de partager les masculinistes. L’auteure revient sur les gamer gate, trouble.voir et le le Festival d’Internet à Alma et sur leurs implications sur la capacité des femmes d’investir ces nouveaux espaces du web. Elle explore les dangers de la «manosphère» – la version internet du boys club – en évoquant l’attentat de La Isla Vista lors duquel un jeune homme a tué six personnes pour être reconnu comme un «vrai mâle alpha». […]

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