[…] Dans leur nouvelle préface, les auteures soulignent que le risque, l’audace et la passion qu’elles avaient associés aux périodes correspondant au féminisme et aux solidarités porteuses d’énergie et de projets ont fait place dans la production des douze dernières années à une poésie plus intime. Elles remarquent aussi que l’expérimentation ludique, l’intertextualité et les transgressions rebelles sont extrêmement rares dans la poésie récente.
On ne peut manquer de s’interroger sur le nombre élevé, plus d’une trentaine, des poètes retenues dans l’anthologie qui n’ont publié qu’un seul recueil, ou sur les raisons qui ont porté une poète de grande valeur comme Fernande Saint-Martin à attendre 1985 pour publier une rétrospective de son œuvre poétique commencée en l953.[…]