C’est pas mal important ce sur quoi l’écrivaine, essayiste et professeure Martine Delvaux lève le voile dans cet essai qui est arrivé comme une bombe en 2019, mettant enfin des mots, vulgarisant à la perfection un phénomène qui dure depuis trop longtemps : les boys clubs… Ils se rassemblent, parlent entre eux, réfléchissent, commentent, s’observent, s’écoutent et plus encore dans cet entre-soi des hommes ; présent dans le réel comme en fiction, perpétuant toutes les images de ces « privilégiés » qui sévissent dans les milieux de la politique, des finances, des sports, des entreprises, des fraternités, des universités, de l’État, de l’Église, etc. Il est temps que les lumières s’allument enfin, que ce spectacle rétrograde du machisme tire enfin sa révérence. Ce livre en annonce la fin, c’est fort salutaire, tout comme la remise en novembre dernier du Prix Fleury-Mesplet à Rachel Bédard, soulignant la brillante et fondamentale carrière de cette éditrice des Éditions du Remue-ménage qui publie cet ouvrage et bien d’autres depuis sa fondation en 1976.